Sen

Je m'appelle Sen. On ne me donne aucune autre nom, et je ne le donne jamais non plus. C'est amusant, que je m'appelle Sen. Les Dunmers, comme moi, masculins, ne portent d'ordinaire pas un prénom de femme. Et surtout pas un prénom Cendrais pour un sédentaire... Mais je l'aime, et on ne saurait me dissuader de le porter.
Cela fait bientôt soixante ans que je voyage à travers Tamriel, pour le travail certes, mais j'aime bien le voyage et le dépaysement. Presque autant que tuer. Presque seulement, parce que je n'aime rien tant que tuer au final... J'ai réussi à respecter mon credo jusque là, ni femmes ni enfants, mais observer la peur, la douleur, la surprise dans des yeux mourants, il n'y a rien de tel. Même savoir que son assassinat est parfait, que personne ne vous a vu et qu'en un éclair la vie s'en va de la personne dans laquelle vous avez planté votre dague. 
Je n'habite nulle part, ne vis nulle part, ne reste jamais quelque part plus d'une semaine en temps normal. Un contrat ? Je prends, j'y vais, je tue, je prends un autre contrat.

Cet assassinat là est un peu spécial je dois dire, je n'ai pas l'habitude d'ôter autant de vies d'un seul coup, au même endroit. La porte d'entrée était ouverte, tant mieux. Le vestibule est sombre, mais un rayon de lune, peut être Secunda, éclaire le miroir devant lequel je passe. Je n'aime pas non plus les miroirs. Ils me renvoient un visage que je n'ai jamais aimé, trop fin, long et pointu, avec ces pommettes saillantes, ces yeux comme des coupures, cette bouche comme un coup de hache, ces oreilles comme des dagues... toutes ces comparaisons pour dire que je ne ressemble à rien au final. J'ai bien tenté de faire quelque chose, mais ni les brûlures ni les lacérations n'ont changé grand chose. Je suis comme une peinture d'horreur, un monstre de foire, des entailles barrent ma face de long en large, et deux barres de chair calcinée, étonnamment rose sur ma peau noire, marquent mes joues. Ca n'a qu'un avantage, ça fout la trouille à mes victimes. Mais bon... Je rabats le capuchon sur mon crâne rasé. Seuls mes yeux rouges brillent maintenant dans le noir. 

Je monte les escaliers en silence. Ils sont tous à l'étage normalement. Pas un bruit, je saute la troisième et la huitième, l'escalier ne craque pas, les infos sont les bonnes. Les bottes de cuir amortissent parfaitement le bruit, le pantalon de tissu noir ne fait par le moindre frou-frou. Le haut de l'armure n'est fait que de fourrure sur laquelle j'ai moi même fixé les plaques d'acier fumées pour ne pas réfléchir la lumière. Deux épaulières d'acier, fixées dans des renflements de cuir, sont sanglées sur mon torse. J'ai l'avantage d'avoir les bras nus, ma peau noire ne se voit pas non plus dans la nuit, pas plus que mes gants de peau enduits de pigments obscurs. 
Je rajuste les deux lames courtes, fines et droits qui se croisent dans mon dos et jette un oeil par le coin du couloir. Une pièce, trois portes, six gardes, normal. Je vérifie le reste. Les deux dagues dans le bas de mon dos sont rouillées, mais je n'ai pas les moyen de m'acheter mieux. De luxueux, je n'ai qu'un stylet d'ébonite, que je tiens de mon père. Toujours caché dans ma botte, j'essaye de ne pas y penser. Mauvais souvenirs. 

Je dégaine les deux morceaux de fer. Pitoyables, mais en les affûtant un peu, on arrive à quelque chose... Un bond, et je suis dans la pièce, au milieu des gardes. Armures de fourrures, tabards gris, blason fait de deux flèches croisées. Inconnu au bataillon. Une faction du nord de Cyrodiil sans doute. Les trois chefs sont dans les salles, en bonne compagnie normalement. Les soldats ont à peine le temps de réagir. Deux d'entre eux se retrouvent avec une dague dans la gorge, je les laisse se vider de leur sang. Les quatre autres réagissent, sans un mot, tirent leurs épées d'acier. Deux coups partent en même temps, un de chaque côté. Je me baisse pour les éviter, ils frôlent le haut du capuchon. En me relevant, je plante mes lames dans leurs torses. Le peu de couches qu'ils portent sur eux ne les protège pas, même contre les pitoyables bouts d'acier que je me trimbale. Les deux autres sont également une formalité. De vrais crétins. 

J'ai commencé à faire ça il y a bien des années, mais j'ai toujours un peu de mal, faute de véritable entrainement. Et faute de contrats également, je n'en ai pas tant que ça. Je vivais tranquillement dans Vivec, avec mes parents, il y a 60 ans. Enfin tranquille... Ils étaient si pauvres que nous vivions uniquement sur ce que nous volions. Je me suis trouvé assez doué pour ça, rapidement. Mais pas autant que pour l'assassinat. J'ai commencé quand ils ont été tués. Assassinés également. J'ai cherché les responsables, les ai trouvé, et les ai tués, et je suis parti. A seize ans, sur les routes... Mais on a entendu parler de ce que j'avais fait. Et j'ai commencé à travailler de manière... professionnelle.

Je pousse la première porte. Celui là dort déjà, et ainsi font toutes les putains entassées sur son lit. Il est connu autant pour ses excès que pour son manque de résistance ! Les demoiselles ont du bien s'ennuyer... Lentement, j'avance vers lui. Ses ronflements couvrent chacun des petits sons que je fais. La dague file sur son cou sans un bruit, le sang coule dans les draps. Il émet quelques sons, mais meurt sans avoir crié. Parfait. Je ressors et me dirige vers la seconde porte.

Malheureusement pour moi, ceux qui m'avaient contacté n'étaient pas aussi francs que je le croyais. Ils m'ont vendu, en disant que c'était pour mon bien est celui de l'organisation. Il s'est avéré que c'était plus pour celui de l'organisation. Ceux qui m'ont acheté m'ont sacrifié au second contrat que j'effectuais pour eux, pour sauver leurs fesses mises en danger. Un assassin contre leur survie, ils n'allaient pas hésiter. J'ai tué mes gardiens, et suis retourné là où je croyais pouvoir retrouver ceux qui avaient une petite dette envers moi. Mais ils n'étaient pas là. Partis.

Ca s'agite plus dans la seconde chambre. Je tire le couteau d'un des gardes, le soupèse longuement. Il n'est pas bien équilibré, mais il fera l'affaire. J'ouvre d'un seul coup lance le couteau. Il est assis au beau milieu du lit, bien entouré. La lame tournoie dans les airs, et lui perfore le thorax, perce le coeur. Il tombe raide mort. Je bloque la porte, aucune des prostituées n'a vu mon visage, parfait, même si ça tient plus du coup de chance, je n'ai jamais été bon au lancer. Les deux épées croisées devraient empêcher le battant de s'ouvrir maintenant. 

Alors je n'ai eu qu'à accepter quelques missions mal payées, quelques contrats basiques, mais peu à peu, j'ai été en mesure de les retrouver et de les tuer, un à un. Ca m'a pris quarante années de ma vie, heureusement que j'en ai quelques unes en réserve. Mais maintenant, je ne fais plus ça que pour le plaisir. Et ça m'amuse follement !

J'ouvre la troisième porte. Celui là m'attend. Il a une hache dans la main, et fait quelques moulinets. Sa compagne, seule, l'attend sur le lit. Elle a l'air d'apprécier le spectacle. Pas pour longtemps en tout cas, j'évite deux coups, en encaisse difficilement un dans les côtes. Le craquement est presque plus insupportable que la douleur, il vient sans doute de me péter deux ou trois côtes. Mais il est mauvais. C'est ça les chefs de bande, ça ne sait plus rien faire de ses dix doigts. Je range rapidement les dagues, et tire une de mes épées courte. Un coup à la glotte, un autre en plein coeur, et un troisième au sternum. Il souffle, siffle, et tombe face contre terre. J'essuie la lame dans un draps, et la range à sa place. 

Il ne me reste plus qu'à quitter le pays. Cette mission va m'obliger à m'absenter pendant un certain temps. Mais bon, j'ai entendu dire qu'il y a beaucoup de choses à faire en Bordeciel !




Je mets là les carac", ça va pas dans un RP ça !
Force : 2
Dextérité : 3
Endurance : 2
Magie : 2
Charisme : 2
Volonté : 2

Je pense que c'est un peu long, je ne sais pas trop, après coup ça m'a l'air pas mal ^^


La fiche de base, pour faciliter le repérage :


Prénom : Sen
Race : Dunmer
Sexe : Homme
Age : 60 ans.
Habitation : aucune.
Physique : environ 1m80, svelte, visage long et fin, yeux rouges, brûlures aux joues, cicatrices sur tout le visage (coups de couteau auto-infligés), cheveux rasés, bouche et yeux fins, menton pointu, nez assez plat.
Moral : adore tuer, mais n'assassine ni femme ni enfant, aime faire peur, ne s'aime pas lui même, son physique en tout cas, quelque peu caustique, cynique, réaliste, et parfois sanguin, mais en général relativement froid.
Equipement : plastron de fourrure et d'acier, épaulières d'acier et de cuir, bottes de cuir, gants de cuir, deux épées courtes, fines et droits croisées dans le dos, deux dagues d'acier rouillé au creux des reins, un stylet d'ébonite dans une botte. 
Signe particulier : fout la trouille à tout le monde.

On m'a fait remarquer le second point, je l'ai corrigé, je m'attelle au premier !

C'est okay, fiche validée.